Piroplasmose

La piroplasmose est l’une des maladies les plus redoutables pouvant atteindre un chien, au même titre que la parvovirose. Toutefois, la première peut être prévenue et traitée, avec beaucoup plus de chances pour le chien atteint de s’en sortir. Nous allons justement voir en détail tout ce qu’il y a à savoir à propos de cette maladie.

Qu’est-ce que la piroplasmose chez le chien ?

La piroplasmose du chien est une maladie plutôt  » sérieuse « , surtout qu’elle peut être mortelle dans le cas où elle n’est pas prise en charge à temps. C’est une maladie qui affecte en premier lieu le système sanguin du chien, notamment les globules rouges.

Transmise par des tiques, la piroplasmose du chien entre dans la catégorie des urgences vétérinaires. En effet, si elle n’est pas traitée à temps, l’organisme du chien va être la cible d’une rapide détérioration, notamment au niveau de ses organes vitaux dont le foie et les reins. C’est pourquoi, lorsque vous en verrez les symptômes, n’hésitez pas à emmener votre chien en urgence chez un vétérinaire.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de la piroplasmose sont particulièrement lourds. De manière générale, le chien atteint présente rapidement une forte fièvre, ce qui est suivi d’un abattement prononcé. Il présente un refus de nourriture, des vomissements. Il peut ainsi se cacher, ce qui est un réflexe chez les chiens lorsque quelque chose ne va pas.

À part cela, le chien peut également présenter des urines de couleur anormale. Cela peut aller de l’orange au marron foncé, et en passant par le rouge et le marron clair. Cela est notamment dû à l’atteinte des globules rouges, l’anémie et l’intoxication du foie et des reins.

Puisque l’on parle d’anémie, une pâleur des gencives figure aussi parmi les symptômes de la piroplasmose. Dans certains cas, les chiens atteints présentent également des conjonctivites des yeux.

Quelles sont les causes de la piroplasmose chez le chien ?

Comme dit plus haut, la piroplasmose attaque le système sanguin du chien. Cette maladie est causée par le piroplasme ou Babesia canis, un parasite transmis uniquement par les tiques. En d’autres termes, un chien contaminé ne peut pas en contaminer d’autres sans la présence de tiques. En effet, ce sont ces dernières qui véhiculent la maladie par le biais des sporozoïtes de Babesia canis que l’on peut retrouver dans leur salive.

Comme une tique va injecter une petite quantité de salive dans le chien lorsqu’elle pique ce dernier pour se nourrir, c’est ainsi que la maladie s’installe. Les piroplasmes vont alors pénétrer dans le sang du chien, notamment dans les globules rouges. Ces derniers vont s’y multiplier au point de faire éclater les globules rouges. Une anémie, autrement dit un déficit en globules rouges, va alors en résulter, ce qui engendrera également une intoxication du foie et des reins.

Il convient alors de déterminer (et éviter si possible) les lieux où les chiens pourraient attraper des tiques. De manière générale, ces dernières se retrouvent dans les buissons, les haies, les broussailles, etc. Ainsi, une petite promenade dans un parc, de même qu’une ballade dans la forêt ou en campagne, peuvent expliquer une atteinte par des tiques. Mais pas forcément, car une tique présente sur un chien atteint peut très bien se détacher et venir se fixer sur un autre, même dans la maison.

Les traitements

La piroplasmose peut être traitée, et les chances pour le chien de s’en sortir sont élevées à condition que le traitement soit mis en place à temps. Dans tous les cas, un diagnostic devra être posé par un vétérinaire. Ce dernier pourra alors constater le stade d’évolution de la maladie, et mettre en place le traitement approprié.

De manière générale, le traitement de la piroplasmose s’effectue par le biais d’injections permettant une destruction du parasite. Mais des perfusions peuvent également entrer en jeu. Le but est de réhydrater le chien atteint, et/ou d’aider ce dernier par rapport à l’intoxication de son foie et de ses reins. Dans le cas où le chien présente un fort déficit en globules rouges, des transfusions sanguines peuvent être nécessaires.

Bon à savoir : Le traitement de la piroplasmose peut entraîner certains effets indésirables, à commencer par la douleur lors des injections, des vomissements, etc.

Les moyens de prévention

Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir. Il se trouve que cette expression prend tout son sens dans le cas de la piroplasmose. En effet, si on ne traite pas le chien atteint suffisamment tôt, il peut subir des séquelles notamment au niveau du foie et/ou des reins. Il est aussi important de savoir que la piroplasmose, une fois contractée, peut rapidement se développer dans l’organisme du chien, en seulement 8 h. Cela démontre qu’il est largement mieux de prévenir la piroplasmose.

Voici notamment les moyens à votre disposition :

  • Le vaccin : même s’il n’est pas efficace à 100%, il apporte au chien un certain degré de protection, surtout chez les jeunes chiens qui n’ont jamais contracté cette maladie. Vous pouvez vacciner un chiot dès 8 à 10 semaines. Il s’agit de deux injections espacées de 3 semaines pour la première année, puis d’un rappel tous les ans.
  • Les anti-parasitaires : puisque la maladie vient des tiques, il est important de les éviter (ou de les supprimer). Ainsi, n’hésitez pas à utiliser des anti-parasitaires (pipettes, colliers, sprays, etc.). Surveiller la peau de votre chien de manière régulière, et systématiquement après toute sortie dans un parc, à la campagne, etc.